Quotidien

L'Inde au quotidien c'est une expèrience nouvelle pour moi (Oh la je vous entends criez "ca va tu as été moult fois en Inde, c'est une affaire qui roule maintenant !") Oui mais pas si automatiquement que ça. Voyager en Inde c'est une chose, y "vivre" s'en est une autre..

Bien que je ne sois à Jodhpur que pour mes deux mois de stage, et donc que je loge en guest house et non dans un appart , j'ai tout de même un semblant d'impression de vivre ici. Je me surprend à bien supporter, voir même très bien supporter la vie ici (ce qui me rassure au vu de mes futurs projets).

Ainsi j'ai pu me frotter aux problèmes administratifs indiens et c'est vrai que ce n'est pas évident à gérer. L'inde est une montagne à bouger... Tout va tellement lentement. Ca a tendance à être assez exaspérant, mais c'est aussi une question d'habitude.

Le temps me manque pour profiter pleinement de l'Inde c'est sur.. Mais je pensais que la fatigue l'emporterait plus que ça sur mes activités extrastage.
Si je compte bien, je passe plus de 60heures par semaine à l'office. Tout cela n'est qu'une question de rythme, il m'a fallut quelques semaines pour m'adapter, mais maintenant c'est avec plaisir que j'effectue mon trajet quotidien en sortant du travail. Je dois d'abord prendre la jeep qui me ramène "à la ville" puis il faut que je prenne un city bus, souvent blindé qui ne roule pas franchement vite. Après cela, il me reste une petite ballade 20 minutes dans le bazar en début de soirée pour rentrer à la guest (les voyageurs qui ont été en Inde sauront que se "balader" dans un bazar indien ne rime pas avec rentrer chez soi à pied en longeant les quais du Rhône à Lyon ! C'est bien plus éprouvant que cela) mais j'aime ça. Les gens causent avec moi, et ont finit par s'habituer à ma présence. Je fais mes petites courses dans le bazar, un livre ici, un bout de tissu là, des gulab jamun ou autre pâtisseries ici. Après je retrouve les copains du quartier au juice shop, on papote de tout de rien de la pluie, du beau temps. Quelque part les gens ne font plus attention à moi, et c'est assez plaisant de se dire qu'on passe un peu inaperçu. Je fais mon petit bonhomme de chemin. Je me sens bien.